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Mon père a créé son entreprise à partir de zéro. Nous avons tous reçu une éducation précoce axée sur l’esprit d’entreprise, mais également empreinte d’une solide conscience sociale. Ma culture familiale est essentiellement orientée sur la contribution et l’implication dans la communauté.
Mon père était encore jeune lorsqu’il a revendu son entreprise et j’avais une vingtaine d’années. En tant qu’actionnaire, j’ai reçu des gains exceptionnels. J’ai alors décidé de relever mon propre défi entrepreneurial – créer une entreprise de cosmétiques naturels et durables qui place la subsistance des femmes dans les pays en développement au cœur de son modèle d’activité. Parallèlement, j’ai créé la Fondation Amisse sous égide de la Fondation de France en 2009, qui doit son nom à mon père et qui favorise l’autonomisation des femmes dans les pays émergents.
Je suis convaincue qu’il est essentiel de soutenir les initiatives émanant des femmes en raison de leur effet multiplicateur — vous n’aidez pas uniquement des femmes, mais l’ensemble de leur famille.
Les femmes sont souvent les principales oubliées et souffrent de difficultés financières, en particulier dans les pays en développement. Elles ont plus de difficultés à obtenir des financements et à accéder à l’éducation. Elles doivent souvent assumer la totalité des charges ménagères, y compris la prise en charge des enfants et des personnes âgées. Elles se chargent également de tous les besoins de la vie, comme l’éducation de leurs enfants. Par ailleurs, les femmes sont souvent dépendantes, sur le plan économique, des membres masculins de leur entourage. Elles sont exposées, de manière disproportionnée, aux catastrophes, notamment celles qui sont causées par le changement climatique. Dans de trop nombreux cas, elles cumulent tous les handicaps. C’est une question qui me tient à cœur, qui a précisément influencé mon activité et ma philanthropie.
Si la fondation s’est intéressée initialement aux femmes des pays en développement et, en particulier, aux projets visant à favoriser l’entrepreneuriat, nous avons élargi notre rayon d’action aux femmes en France. Nous soutenons désormais divers projets dont la portée dépasse le cadre de l’entrepreneuriat féminin.
Chaque année, la Fondation Amisse choisit deux projets orientés sur l’autonomisation des femmes. Chacun d’entre eux bénéficie d’une aide pour démarrer ses activités ou accélérer sa progression.
Paradoxalement, l’impact majeur est venu du soutien apporté à des projets modestes qui ont permis un réel changement.
Ces dernières années, nous avons constaté les résultats tangibles de plusieurs projets que nous avions soutenus. Nous avons contribué à renforcer ces projets, par un travail de collaboration avec la communauté. Mais il reste encore beaucoup à faire. Je suis inspirée par les retombées sociales des projets que nous soutenons et mon investissement en temps et en ressources est motivé par les résultats constatés régulièrement.
Évaluer leur impact !
J’accorde une grande importance à l’impact mesurable des projets que nous soutenons ; je suis convaincue que, pour être efficace, il faut comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. L’évaluation de l’impact est l’une des étapes les plus difficiles du processus.
L’évaluation ne peut se faire qu’au cas par cas — il existe rarement une approche unique — d’où l’absence de références générales. Avant de lancer votre projet, réfléchissez à la manière d’évaluer l’impact qu’il vise. Cela vous permettra d’adapter le modèle d’entreprise pour donner davantage de poids à votre initiative.
Je tiens également à souligner qu’un engagement doit s’inscrire dans la durée s’il veut avoir un impact. Des projets coup de cœur, à court terme ne permettent pas d’avoir un retentissement... Le temps et l’engagement sont nécessaires.
On pourrait penser qu’il est facile de devenir philanthrope — en effet, sur le fond, il s’agit de donner de l’argent. Mais j’ai appris à faire la différence entre la charité et la philanthropie. La charité implique de donner de l’argent. La philanthropie exige de consacrer de l’argent, du temps, de l’expertise et évalue l’impact des efforts entrepris. Même avec les meilleures intentions, sans l’engagement, la cohérence et la persévérance nécessaires, un projet aura moins d’impact.
Je considère l’équipe de conseil en philanthropie de BNP Paribas Wealth Management comme des experts de confiance. Ils m’ont aidée dès le départ et nous avons entretenu des relations régulières au fil du temps. L’équipe est un banc d’essai idéal pour de nouvelles idées, en particulier lorsque j’envisage un changement d’orientation. Lorsque j’ai commencé la philanthropie, elle m’a aidée à appréhender rapidement la cause choisie et à mieux cerner les différents acteurs et opportunités qui se présentaient. Elle m’a aussi aidée à sélectionner des organisations bénéficiaires en fonction de mes critères spécifiques – je recherchais des projets de faible ou moyenne envergure, sur les sites desquels je pouvais me rendre, avec la possibilité de m’impliquer davantage. Elle m’a également apporté son soutien dans le repérage de projets intéressants lorsque j’ai décidé d’élargir la portée de ma fondation à la France.
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